ECHO quand tu nous tiens...

Non Crys ce n'est pas pour effacer ton nom que j'écris dans cette partie (quoique...), parler de la professionnalisation de l'humanitaire était notre objet de conférence avec le gringo à Chambé, ça n'a pas pu se faire, le placoplatre j'préfère le faire qu'en parler, la vie a Kuala Lumpur jvous dirai ça quand j'y serai, les crises oubliées ben le but c'est de pas en parler si on veut qu'elle reste oubliées non?
Donc on parle pas de l'Afghanistan, du Myanmar de la majorité des problématiques en Amérique Latine, de la situation des tolards en prison (moi jdis ça...).

Y'a les crises oubliées et puis y'a les crises que personne ne peut oublier car tellement médiatisées mais c'est pas pour autant qu'elles sont mieux traitées que les oubliées, type Irak, Palestine...

Bref on parle de rien? ben si de ECHO. Ce qui va suivre ne va rien vous apprendre mais juste donner un exemple de ce que vous savez déjà.

Tu fais parti d'un projet ECHO donc tu sais que ton programme est politisé. Avant de partir tu le sais déjà, tu te blindes pour l'accepter sinon tu bosses avec une autre assoc mais tu te blindes pour garder tes valeurs et ton aspect critique sinon tu deviens Echoiste ou egoiste ça se rejoint...

Ce jour là, c'était visite des familles dont les maisons ont été touchées ou détruites pendant la dernière guerre.
Le but est de vérifier que les familles sélectionnées et à qui ont va distribuer des couvertures, réchauds, fioul... pour passer l'hiver sont bien de "véritables bénéficiaires" (j'adore ce mot c'est pas croyable), qu'ils méritent tout ça, comprenez des trous dans une maisons, des explosions, ça le fait, après des gens qui n'ont rien, qui se caillent on voit pas bien ce qu'il y a d'intéressant là dedans, c'est trop normal faut croire;

Une dame vient vers nous, elle n'est pas sur les listes mais elles insiste pour qu'on visite l'endroit qui manque de s'écrouler qui lui sert d'endroit pour s'occuper de ses olives, son gagne pain. en effet, le toit manque de s'écrouler, peut etre un jour avec elle en dessous, mais faut bien vivre.

Elle insiste pour l'inscrire sur les listes. L'endroit touché n'est pas une habitation, personne n'y vit, peut etre que l'impact sur le toit n'est pas assez justifiable, mais peut etre que la dame va y rester un jour...

Dernière tentative de la dame, les larmes aux yeux. Si tu dis oui à une alors tu dis oui à toute la région et tu le sais mais Mr ECHO a bien défini ses critères, pour lui c'est non.

Si tu dis oui tu te mets dans une position pas agréable dans le village et pour le reste du programme. Non t'es pas fière et le pire c'est que tu sais que tu cautionnes indirectement.

Se blinder pour respecter tes engagements mais se blinder pour garder ton aspect critique, et te dire qu'un jour tu reviendras aider cette personne, toi même...

On appelle ça un projet politique, faut etre honnete. Non pas qu'il va servir à rien car des gens ont besoin, besoin de beaucoup surtout après une guerre. Seulement ce projet pour aider les familles à passer l'hiver tu peux le faire chaque année mais à croire que c'est pas bandant comme projet, trop classique des gens qui ont froid.

"Ah si seulement ma maison avait pu etre détruite pendant la guerre, j'aurai reçu de l'aide" telle est la parole d'une personne qui, voyant les ONGs se précipiter sur les maisons détruites, sait qu'il ne va rien recevoir et va passer un hiver pas bien au chaud...

Où ça s'est passé? peu importe, je pense que ça peut etre n'importe où. On parle de crise oubliée?! Là c'est plus des personnes oubliées dans une crise...

Yo

Shashpol, est un nouveau village sur les hauteurs de la province de Bâmyân. Ces terres étaient encore vides il y a quelques mois.

Les habitants de ce nouveau village étaient tous réfugiés dans les camps au Pakistan pendant la dure période taliban. Revenus récemment, ils vivent dans un précarité extrême, se voyant même interdire l’accès à la petite rivière pour leur approvisionnement en eau.

60 familles, parmi les plus pauvres de ce village, ont été choisies pour recevoir une de nos distributions de vivres.

Alors que dans les villages voisins où la même distribution a été opérée, les familles s’empressaient de rapporter tout cela chez eux, personne ne bougeait à Shashpol.

Attendant patiemment la fin de la distribution, le conseil du village s’est à nouveau réuni pour que chaque famille du village, 120 au total, puisse se partager cet apport.

Ces familles, qui pourtant se connaissent depuis peu ont choisi le partage avant tout. Même dans la pauvreté la plus extrême, la solidarité était là.

Un bon exemple à retenir, non?